Paroles entre deux nuages
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Cette fois-ci nous y sommes, c’est l’été, les vacances pour les enfants, la fin du couvre-feu et des jauges sanitaires, les retraites reprennent dans nos maisons. Pourtant nous restons vigilants, comme dans ces journées d’averses que nous traversons depuis des semaines : un coin de ciel bleu où le soleil brille pour un temps au-dessus de nos têtes, mais nos yeux passent, inquiets, des nuages de l’orage qui s’éloigne à ceux qui se forment déjà à l’horizon, lourds de menaces que nous commençons à bien connaître. Comme chacun, entre le besoin de profiter à corps perdu de cet espace de liberté retrouvée et la lassitude de cette crise sanitaire qui n’en finit pas, nous sommes ballottés, au gré des informations les plus contradictoires, et assistons impuissants au défilé sur nos écrans d’irresponsabilités en tout genre.
Mais la Parole résonne à nouveau dans nos jardins et dans nos murs. Elle a mûri au long de ces long mois de silence et les cœurs qui l’écoutent ont été creusés par l’attente. C’est plein d’une joie profonde que nous vous rejoignons aujourd’hui. Merci pour cette faim, cette soif qui vous poussent vers nous.
Vos réponses à la lettre d’Olivier nous bouleversent profondément. Nous en parlerons plus longuement dans la « Lettre aux Amis de la Roche d’Or » de cet automne, mais impossible d’attendre pour vous dire l’émotion qui nous a saisis devant l’abondant et généreux flot de réponses que nous continuons de recevoir.
« Continue… j’ai ici un peuple nombreux qui m’appartient. » dit Jésus à Paul éprouvé à Corinthe. Par vous, se manifeste un peuple né de 71 ans d’histoire, un peuple rassemblé durant des années de prédication et d’hospitalité communautaire, un peuple saisi dans la Visitation de Marie le 1er novembre 1950. Nous héritons des « oui volontiers » de Florin aux origines, de Françoise, de Roger, ces "oui" qui ont fondé la grâce mariale et johannique de notre communauté. Nous héritons des "oui" des anciens à l’heure où ils semblent se hâter vers le ciel (Annette, Mithé, Michel et Marcelle depuis l’été dernier !) et de tous ceux qui, jusqu’à Olivier et les derniers arrivés, poursuivent le chemin ouvert.
Dans le coffre des trésors de la Parole où nous aimons chercher pour vous la nourriture pour la route, nous avons recueilli ce commentaire du Siracide 42,15-25 fait par Florin en 1987. Nous avons volontairement laissé le style oral tant résonne dans ses expressions l’enthousiasme poétique si caractéristique de sa voix. Glissez ces lignes dans le sac à dos, la sacoche du vélo, la valise ou le tiroir du bureau de travail, peu importe, c’est pour apprendre à VOIR.
Danièle Valès
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Pas le monde sans Dieu, ni Dieu sans le monde (Siracide 42,15-25)
Dans l’Ecclésiastique (ou Siracide), au chapitre 42ème, vous allez entendre un sage de la Bible, saisi par l’Esprit Saint, qui vous fait part de son expérience. C’est un homme qui vibre, c’est un homme qui est heureux, parce que ses sens sont tellement ouverts sur la création au travers de ce qu’ils en perçoivent, qu'ils sont nourris du créateur… [Lire la suite...]